Les associations Terre d'asile et Mnemty  par Molka et Anis. 

L’Association Terre d’Asile Tunisie est une association de droit tunisien à caractère humaniste et de bienfaisance. Son but est d’accompagner le développement de la société civile tunisienne en matière de questions migratoires et d’asile. 

Nous  avons entamé un nouveau chapitre en EMC, qui s’intitule « égalité et discrimination »,et pour cela Mme Fadhel a organisé une rencontre avec des membres de l’association « Terre d’Asile Tunisie ».

    Notre première rencontre a eu lieu le vendredi 18 janvier 2019, dans notre salle L17 , avec 3 dames : Balkis, Wafa et Myriam. Au début, chacune d’elles a commencé à se présenter, ensuite Myriam, qui a fait des études de psychologie, a entamé le sujet en nous présentant tout d’abord l’association.

• Qu’est ce que l’association Terre d’Asile Tunisie et quels sont ses objectifs ?

    Initiée en 2012 et financé par la Commission Européenne, l’Association Terre d’Asile Tunisie est une association de droit tunisien à caractère humaniste et de bienfaisance. Son but est d’accompagner le développement de la société civile tunisienne en matière de questions migratoires et d’asile.

     Ses objectifs sont les suivants :

                1-Apporter un soutien aux associations tunisiennes impliquées dans l’accompagnement et la prise en charge des migrants.

           2-Sensibiliser les acteurs associatifs, les étudiants et les journalistes aux questions migratoires.

           3-Favoriser et participer aux débats liés aux problématiques de la migration et de l’intégration.

    Ensuite, elle a abordé le sujet des migrants en Tunisie en commençant par nous définir déjà le mot « migrant » en général. Tout simplement, on appelle migrant quelqu’un qui est né dans un pays et qui vit dans un autre. Il y a différents types de migrants : réfugié/ Apatride/ demandeur d’asile/ Légal/ illégal/ régulier/ irrégulier, mais ces noms n’ont pas tous la même définition. Un réfugié est une personne qui fuit son pays pour plusieurs raisons (religieuses, politiques, sociales…) pour aller se réfugier dans un autre. Les réfugiés sont aussi appelés demandeur d’asile. Un apatride est une personne qu’aucun état ne considère comme son ressortissant par application de sa législation, c’est-à-dire une personne dépourvue de sa nationalité.      

    Chacun des migrants que les membres de l’association rencontre a des raisons différentes d'être là ; il y a ceux qui ont été victimes d’agressions ou de viol, ceux qui fuient la guère, et il y a aussi ce qu’on appelle un passeur, un trafiquant d’êtres humains, qui prélève des sommes importantes  pour transporter un maximum de migrants en risquant à la fois sa vie et la vie des passagers avec lui.

    Puis elles nous ont montré des vidéos de quelques migrants  qu’elles ont aidé et rencontré, elles nous ont expliqué leur façon de travailler, leur moyens, leurs expériences.

    Notre deuxième rencontre a eu lieu le 25 janvier 2019, dans notre salle de classe comme la séance qui a précédé, sur le sujet du racisme et de la discrimination en Tunisie. On nous expliqué et montré quelques types de racisme comme la xénophobie, l’antisémitisme, l’homophobie, l’islamophobie.

Ensuite on a parlé du racisme en Tunisie envers les subsahariens. Et après on a abordé un sujet qui est malheureusement souvent présent en Tunisie qui est le sujet de la « Traite ». 

La traite des personnes est l’exploitation des êtres humains qui est un crime puni par les lois tunisiennes. Les victimes se trouvent dans des situations d’exploitations après avoir été trompées ou menacées. Elles sont confrontées au remboursement de dettes fictives, à l’isolement, aux menaces, ou encore au viol de la part des trafiquants.  

 Les types de traite en Tunisie sont :

- le travail domestique forcé ; le travail forcé ( dans l’agriculture, les services ou la construction) ; la prostitution forcée. Pour bien comprendre comment le trafic se passe, Myriam nous a montré un témoignage d’une femme ivoirienne qui a été victime de traite.

Voici un témoignage d’une victime de la traite en Tunisie pour l’association « organisation internationale pour les migrations » :

« Dans mon pays, j’avais du mal à trouver du travail. Un jour, une connaissance m’a contactée pour me proposer un travail bien payé en Tunisie. Il m’a dit que je travaillerais dans un salon de coiffure très connu. Il a payé mon billet d’avion, il m’a dit que je le rembourserais facilement avec mon nouveau salaire. Mais en arrivant, on m’a amenée dans la maison d’une famille tunisienne travailler comme aide-ménagère. Je travaillais comme une esclave et je n’étais pas payée : je devais rembourser la dette de mon voyage. Je ne pouvais pas sortir, on me menaçait de me dénoncer à la police. Finalement, j’ai décidé de m’enfuir pour me sortir de cette situation. »   

Tensay, 24 ans

• L'association Mnemty                                                                

     L’après-midi de ce 25 Janvier de 15h30 à 17h30 à l’amphithéâtre de notre lycée, on a rencontré Saadia Mosbah pour un débat contre le racisme. Saadia Mosbah est une des premières personnes qui a commencé à lutter contre le racisme en Tunisie en tant que citoyenne tunisienne noire, elle est aussi la fondatrice de l’association « M’nemty ».  M’nemty est une association qui œuvre pour une Tunisie plurielle qui permettrait à chacun de nous de s’épanouir dans sa diversité, son objectif principal et de combattre les différentes formes de discrimination raciale en Tunisie.

Ses 5 axes principaux sont : - l’éducation ; la Sensibilisation ; la dénonciation ; le développement ; la valorisation.

Saadia mosbah a commencé à lutter contre le racisme au début avec ses voisins et sa famille dans la rue, les gens les prenaient en vidéo, postaient sur facebook et internet et c’est comme ça que son mouvement s’est connu. Saadia nous a expliqué que la principale raison pour laquelle elle a décidé de lutter était pour son fils. Quand elle emmenait son fils à la maternelle, elle entendait les parents des autres enfants dire à leurs fils de ne pas jouer avec lui par ce qu’il était noir, et depuis elle a décidé de tout faire pour lutter pour que son fils vive dans une société plus tolérante pour un avenir meilleur.    

Ces deux associations ont un rôle primordial en Tunisie : sensibiliser, permettre à chacun de connaitre ses droits mais aussi ses devoirs, faire voter , évoluer des loi puis les faire appliquer ,lutter contre les discriminations pour plus d'égalité.