Gabess Labess un documentaire de Habib Ayeb

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L'oasis de Gabes en danger.

Source : Blog de Habib Ayeb Géographe, enseignant-chercheur à Paris 8, réalisateur.

« Située sur la côte sud-est de la Tunisie, l’oasis de Gabès est l’unique oasis littorale dans le monde. Un véritable patrimoine naturel riche en biodiversité végétale et animale. Les habitants de Gabes aimaient l’appeler « Le Paradis du Monde » . C’est une région agricole traditionnellement irriguée par des sources artésiennes.

Depuis le début des années 70, l’oasis subit une dégradation accélérée qui la menace dans son existence. Sa superficie agricole est tombée de 1250 hectares en 1990 à environ 650 hectares aujourd’hui. La construction du complexe chimique de Gabes a privé l’oasis de la moitié de son eau d’irrigation. Inauguré en 1972 ce complexe pollue l’air, l’eau, la terre et la mer, dans laquelle sont déversés, depuis 40 ans, la totalité des déchets chimiques. Il y a aussi l’agriculture d’investissement qui se développe sur la steppe entourant l’oasis. Elle consomme des volumes considérables d’eaux souterraines pompées dans les nappes profondes non renouvelables. Il y a, enfin, l’urbanisation croissante sur les terres agricoles de l’oasis. 

– Un patrimoine naturel exceptionnel est en train de se perdre.

– Des centaines de paysans sont privés de leurs ressources en terre et en eau. Ils subissent ainsi l’injustice et l’exclusion sociale et économique.

– Les habitants de GABES sont exposés à de nombreuses maladies graves provoquées par la pollution.

Mais ils ne désespèrent pas et continuent à résister. Ils multiplient les initiatives pour faire entendre leurs revendications : la protection de leur oasis, la fin de la pollution chimique et la dignité. »

 Un résumé du film ICI 

Compte rendu du documentaire

Halte  ! Pollution  ! 

par Mohamed et Hussein. 

Gabes Labes est un film de type documentaire réalisé par AYEB Habib en 2014.

Ce film traite des différents problèmes que l’oasis de Gabès  vit. 

L’oasis de Gabes ,seule oasis côtière au monde,  considérée comme le paradis sur terre par ses habitants n’est plus comme avant. Elle a subit une catastrophe au niveau économique, social et écologique.

En effet en 1972, un complexe chimique pour la transformation du phosphate extrait des mines de Gafsa et de Matmata a débarqué. Au début, les citoyens étaient contents, pensant que cette usine allait créer de nouveaux emplois et  aider au développement de la ville.

Mais juste en 1974, les problèmes commencent : une rivière située au milieu de Gabes qui alimente toute l’oasis commence à se vider à cause de l’usage excessif de l’eau de la part de l’usine car la transformation du phosphate nécessite beaucoup d’eau.

Aujourd’hui, les problèmes sont encore plus importants  : les deux rivières qui alimentaient toute l’oasis gratuitement se sont vidées et on a creusé un puits de 180 mètres de profondeur. Ce puit pompe l’eau des nappes souterraines qui peuvent s’épuiser à tout moment. On vend l’eau aux agriculteurs à 4,800dt/l’heure. De plus, l’usine consomme énormément de cette eau et c’est dangereux pour les nappes. Puisque il n’ya plus de fleuves, beaucoup de agriculteurs ont choisi de faire leur propres puits et cela devient dangereux car les nappes sont toutes exploitées et le gouvernement ne réagit pas face à de tels désastres.

Cette usine a aussi pollué les eaux de mer : les déchets chimiques sont versés dans la mer et par conséquent il n’y a plus de poissons et on peut même constater pendant les périodes de montée de l’eau les poissons morts par les produits chimiques sur le bord de la mer.

Cette pollution ne menace pas que les eaux et les sols mais aussi l’air car cette usine émet des fumées toxiques. Beaucoup de citoyens ont parfois du mal à respirer, souffrent d’allergies ou même ont des maladies au niveau du système respiratoire. Les plantes aussi à cause de cette fumée polluée est touchée et don ne poursuit pas une croissance normale : elle ne pousse pas très bien et les fruits sont très petits

A cause de tous ces problèmes beaucoup de citoyens préfèrent quitter leur terre et travailler ailleurs ou emménager dans une autre ville. Les terres se trouvent donc abandonnées et coupées en petites parties.

Malgré tout cela beaucoup de paysans restent attachés à leurs terres et la travaillent surtout les femmes et sont convaincues que travailler la terre n’est pas un travail fait que pour les hommes ! 

Il y a aussi une association pour préserver l’oasis de Chenini l’ASOC (Association de Sauvegarde de l’Oasis de Chenini) et qui cherche à préserver l’oasis de Chenini en aidant les agriculteurs et en partageant la biodiversité des espèces.

De plus en plus d'associations réclament le droit à vivre dans un environnement sain  lire CET ARTICLE de Kapitalis.