Couscous, les graines de la dignité. de Habib Ayeb  par Sofia

"Je suis un "Fellah" et j'en suis fier!"

 Nous avons rencontré Habib Ayeb lors de la présentation de son documentaire à la classe le 20  décembre 2018

Habib Ayeb, réalisateur du long-métrage "Couscous, les graines de la dignité", était un professeur de géographie en France à l'université Paris 8 de Saint Denis. Celui-ci porte beaucoup d'intérêt à la paysannerie.  Ses terrains de recherche portent principalement sur la Tunisie, l'Egypte et le Maroc.

Il a réalisé plusieurs documentaires dont "Couscous, les graines de la dignité", ou encore "Gabes labes","Fellahin"...Et  d'autres encore, que nous vous invitons à aller voir. 

"Couscous, les graines de la dignité" le documentaire vu en classe, en présence du réalisateur, est un long-métrage . Dans son film, le scénariste  nous emmène découvrir aux cotés de son équipe et de lui même, le monde des paysans, qui travaillent, cultivent et vivent dans leurs terres, terres "sacrées" qui ont fait d'eux ces remarquables personnes, qui ont bercé leur enfance et ont forgé leur caractère.

  Ces braves gens ont partagé une grande partie de leur intimité avec nous, téléspectateurs, dans le but de nous faire découvrir et comprendre leur philosophie de vie et leurs conditions de travail. La majorité des "Fellahin" (paysans) de ce documentaire revendiquent les droits et les valeurs de ceux qui travaillent la terre à travers plusieurs passages du film qui sont  touchants et émouvants. D'autres accusent le gouvernement de les avoir délaissés et de ne se préoccuper en aucun cas de leur situation,  malgré plusieurs demandes et appels à l'aide de ceux qui cultivent la terre.

D'ailleurs, l'un d'entre dit à un moment que c'est lui qui nous nourrit, qui nous produit le blé, la semoule... ce que nous mangeons c'est le dit "Fellah" qui le cultive, sans lui nous n'aurions rien à nous mettre sous la dent, nous mourrions  de faim.

On peut d'ailleurs remarquer que Habib Ayeb use souvent de la provocation dans son documentaire afin de les  faire réagir.

D'autres paysans "indignes" et lâches" abandonnent leurs terres en les vendant, or les agriculteurs du long-métrage tiennent autant à leurs terres qu'à leurs enfants, comme le dit l'un d'entre eux :"Ma terre, c'est comme mes enfants".

La plus part d'entre eux héritent leurs terres de leurs pères, grand-pères ou autre...Et refusent d'y renoncer.

Il est temps de prendre conscience de ce qu'est réellement un "Fellah" et que ce mot qui est sensé rabaissé dans la bouche de beaucoup de gens est une fierté pour ces personne, elles exercent un métier noble qui réussit à unir l'homme et la nature. Donc oui je suis un "Fellah" et j'en suis fier!